jeudi, juillet 27, 2006

L’est du Congo est une véritable poudrière. Les élections pourrait changer le paysage politique. A l’approche des premières élections libres au Congo depuis 40 ans, la menace persiste quant à la stabilité du pays, Les violences renouvelées que cela a déclenché dans l’est du pays, alors que des dissidents du RCD attaquent l’armée nationale nouvellement intégrée, vont probablement s’intensifier tant avant qu’après les élections. le vote n’a pas été préparé convenablement. Les mesures de précaution contre la fraude restent minimales or des élections truquées pourraient rapidement déstabiliser le pays et provoquer des troubles en zone urbaine. le traditionnel parti d’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, va boycotter les élections afin de marquer son mécontentement face au manque de volonté des principaux partis de négocier avec lui. Il est probable que ceci provoque des troubles dans les deux provinces Kasaïennes et à Kinshasa, où Tshisekedi bénéficie d’un soutien considérable. La fraude électorale est une éventualité considérable. Le ministère de la Justice a échoué à promouvoir des projets de lois qui garantissent l’indépendance du pouvoir judiciaire. Les tribunaux qui devront enquêter et se prononcer sur les litiges électoraux demeurent politisés. Une proposition de loi sur le financement de la campagne électorale a également été suspendue. D’autre part, d’anciens belligérants maintiennent des chaînes de commandement parallèles au sein des forces de sécurité chargées de protéger les élections et n’ont pas hésité à influencer ou à intimider les électeurs. À Kinshasa et Lubumbashi, ces forces ont harcelé les partis politiques et dispersé les manifestations. La police nationale est peu formée et la nouvelle armée est faible, encore mal intégrée et fortement politisée. Les élections sont un pas dans la bonne direction, mais si elles ne se déroulent pas correctement, elles pourraient entraîner des troubles accrus. Si la population et les dirigeants estiment que le changement ne peut sortir des urnes, ils pourraient recourir à la violence pour contester les résultats. Il incombe aux autorités transitoires et à la communauté internationale de garantir que ces élections, les premières élections multipartites depuis 1965, soient une étape décisive mettant fin au trop long conflit congolais.

A trois jours des elections...

Au fur et à mesure qu'approche la date des élections en République démocratique du Congo (RDC), la peur gagne les populations. A trois jours de cette échéance au cours de laquelle quelque 25,7 millions d'électeurs - un chiffre qui suscite la polémique - sont appelés à élire leur futur chef d'Etat parmi 33 candidats, dont le président sortant Joseph Kabila. Ainsi que les 500 députés de la future Assemblée nationale que se disputent 9.707 candidats, le climat socio-politique apparaît alourdi. Il n'est pas jusqu'aux responsables de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) qui ne s'inquiètent d'une tension grandissante. " L'intolérance est montée en flèche ces derniers jours avec des prises de bec entre militants, des affiches arrachées, déchirées, quand elles ne sont pas brûlées ", a déploré lundi lors d'une conférence de presse à Kinshasa Kemal Saïki, porte-parole de la Monuc. Ce dernier a dénoncé " de nombreux incidents et irrégularités " ayant émaillé la campagne électorale qui éteindra ses carillons samedi à minuit, après avoir tenu l'affiche quatre semaines durant, depuis le 29 juin. M. Saïki a notamment évoqué l'arrestation d'enfants, la semaine dernière, dans un marché public de la capitale congolaise et le fait que des candidats aient été empêchés de battre campagne, à la suite de menaces ou d'intimidations émanant de partisans d'autres candidats ou de groupes non identifiés dans plusieurs provinces, notamment au Sud-Kivu et au Kasaï occidental. La Monuc accuse le gouvernement de procéder à des arrestations arbitraires et d'avoir intimidé certaines entreprises pour qu'elles arrêtent de travailler avec les adversaires de Joseph Kabila. Elle s'est déclarée préoccupée par la répression d'une manifestation d'opposants mardi à Kinshasa, sans justification légale apparente. Dimanche à Mbuji-Mayi, dans le centre du pays, de nombreuses personnes ont été arrêtées lors d'incidents après un meeting du chef de l'Etat sortant. Cette localité est le fief de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), formation du vieux briscard Etienne Tshisekedi, qui boycotte les scrutins, jugeant le processus " opaque ". Les incidents ont éclaté quand de jeunes manifestants proches de ce parti ont jeté des pierres sur le cortège de Joseph Kabila au sortir de son meeting. Les responsables de l'Eglise catholique en RDC étaient déjà montés au créneau vendredi dernier pour dénoncer les " irrégularités constatées " dans la préparation des élections et avaient brandi la menace de ne pas en reconnaître la validité des résultats. Faisant fi de cette position, le pape Benoît XVI a appelé les congolais à se rendre massivement aux urnes dimanche. C'était au cours d'une audience qu'il a accordée à l'archevêque de Bukavu.

Les gendarmes du monde et leur dégoûtant métier

Alors que les Etats-Unis et leurs alliés lèche-cul perpètrent leur agression défiant tant la justice que le droit international , il paraît opportun de jeter un regard sur la manière dont l’hyperpuissance s’est comportée au cours de son histoire peu reluisante. Les interventions militaires dans le monde entier ont une longue tradition pour les USA qui n’ont pas seulement utilisé leurs forces dans le cadre de missions internationales, mais très souvent, trop souvent, ont mobilisé leurs troupes sans aucun mandat, dans le seul but d’imposer leurs intérêts dans d’autres pays, notamment en Amérique Latine et en Amérique du Sud qu’ils considèrent comme leur «'arrière-cour' et où ils sont intervenus à tout bout de champ: «La doctrine de ‘sécurité nationale’ a amené Washington à soutenir les dictatures les plus dures et à combattre, par l'intervention directe ou indirecte, les diverses tentatives nationales de modifier l'ordre établi. L' histoire des Etats-Unis est fondée depuis ses origines sur une série de mythes justificateurs d'une politique totalitaire, car elle repose sur la prétention des Américains WASP (White Anglo-Saxon Protestant) d'être «le peuple de Dieu» – «God’s Own Country», comme le dit la devise US –, dont le «destin» est d’apporter sa «civilisation» au reste du monde. Cette prétendue «civilisation» repose sur le fait que, quand les puritains anglais du «Mayflower» ont débarqué au Massachusetts en novembre 1620, ils se soient considérés comme les «Envoyés de Dieu», «le Peuple élu» qui avait trouvé la «Terre promise». Le premier gouverneur de leur colonie, John Winthrop, a même été comparé à Moïse, et pour ces «Elus», il s’est agi d’étendre le règne de Dieu jusqu’aux confins de la terre. Ainsi, tout s’explique: Bush, ne se voit pas autrement que comme chargé d’une «mission», puisqu’il y a «une constante, une seule et unique, dans la politique des USA: celle de la domination.» Cette façon de voir a eu comme premier résultat, l’extermination des Indiens, d’après l'exemple de Josué dans l’Ancien Testament qui a anéanti Amalécites et Cananéens. Des centaines de milliers d’autochtones ont perdu ainsi la vie et les survivants étaient confinés dans des réserves. Pour illustrer nos affirmations... A suivre

samedi, juillet 01, 2006

En memoire de Patrice Lumumba

Patrice Emery Lumumba (1925-1961) La dernière lettre de Patrice LumumbaEssayant de gagner la province du Kasaï contrôlée par ses partisans fin novembre 1960, Lumumba est capturé. De sa prison, il écrit à sa femme Pauline. Ma compagne chérie,Je t’écris ces mots sans savoir s’ils te parviendront, quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte pour l’indépendance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux – qui ont trouvé des soutiens directs et indirects, délibérés et non délibérés, parmi certains hauts fonctionnaires des Nations-Unies, cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu. Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance. Que pourrai je dire d’autre ? Ce n'est pas ma personne qui compte, c'est le Congo Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur.Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays. A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres.

la campagne électorale s'ouvre dans la violence . . .

L'ouverture de la première campagne électorale pluraliste depuis l'indépendance de la République démocratique du Congo a été marquée vendredi par la mort de treize personnes, dont un soldat, lors de violences, selon une organisation de protection des droits de l'homme. Le soldat a été tué par des manifestants dans la ville de Matadi, (ouest). Les militaires ont riposté en tirant contre la foule, tuant douze personnes, a rapporté Christian Malidini, de l'Association des défenseurs des Droits de l'homme du Congo. Le militant, interrogé par téléphone, n'a pas pu fournir plus de détails et les autorités de la ville n'ont pas pu être jointes dans l'immédiat pour confirmer les faits. Dans la province de la capitale Kinshasa, la crainte de voir des violences perturber l'ouverture officielle de la campagne en vue des élections présidentielle et législatives a poussé le gouverneur à interdire les rassemblements. La plupart des commerces et des écoles sont également resté fermées. L'interdiction n'a pas empêché des jeunes gens de se regrouper dans les rues, avant l'intervention de la police anti-émeute. Les élections, initialement prévues à l'été 2005, ont été plusieurs fois repoussées pour des raisons politiques ou logistiques. Elles doivent se tenir le 30 juillet et opposeront plus de trente candidats à la présidentielle; plusieurs milliers pour les quelque 600 sièges du Parlement. L'actuel président Joseph Kabila est le favori du scrutin, mais il devrait avoir du mal à rassembler une majorité parlementaire autour de lui. Les 62 millions de Congolais espèrent que ces élections permettront d'apporter la paix dans un pays toujours secoué par les suites de la guerre civile qui a fait quelque quatre millions de mort depuis 1997 et le départ forcé de Mobutu Sese Seko. Plus de 17.000 casques bleus se trouvent dans le pays, en particulier dans l'est, encore marqué par des combats.
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