lundi, janvier 16, 2012

Qui a tué Kabila ? (Par COLETTE BRAECKMAN)

Qui a tué Kabila ?
Laurent-Désiré Kabila, l’ancien maquisard, qui avait déçu d’anciens alliés, américains et belges, était un homme à abattre © AFP



Mais c'est nous qui l'avons éliminé, tout le monde sait cela. » Evoquant l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila, tombé le 16 janvier 2001 sous les balles de son garde du corps Rachidi Kasereka, l'ancien procureur général du Rwanda, Gérard Gahima, aujourd'hui passé à l'opposition, rejoignait, sans le savoir, les conclusions d'Arnaud Zajtman et Madeleine Rabaud. Durant des mois, alors qu'ils étaient basés à Kinshasa, ces deux journalistes travaillant pour France 24 et pour la BBC ont essayé de renouer les fils d'un crime non élucidé. Ils se sont rendus à la prison centrale de Kinshasa où ils ont rencontré quelques-uns des 51 condamnés à mort, désignés comme coupables d'un crime qu'ils nient avoir commis et pour lequel Joseph Kabila, fils du défunt président, refuse toute grâce ou tout allègement de la prison à perpétuité qui remplace désormais la peine capitale.
Précis, documenté, ce film qui puise largement dans les archives de l'époque, entre autres dans les images du procès des assassins présumés, qui ont comparu devant la Haute Cour militaire, retrace des pans d'histoire à larges traits. Il rappelle comment Laurent-Désiré Kabila est arrivé au pouvoir à la tête de rebelles venus de l'Est encadrés par l'armée rwandaise, il explique pourquoi l'ancien maquisard, que ses anciens alliés n'arrivaient pas à « gérer » (autrement dit à contrôler), qui avait déçu les Américains et déplu aux Belges à cause de son nationalisme farouche, était, littéralement, un homme à abattre, cible de plusieurs complots, menacé par trop d'ennemis à la fois.
Zajtman et Rabaud parlent d'un homme qui devait mourir, ils évoquent le rôle d'Edy Kapend, l'aide de camp du président qui abattit Rachidi, l'assassin, dans un scénario qui rappelle la mort de Kennedy et ils laissent entendre que Kapend (comme il nous l'avait déjà confié depuis sa prison) n'a fait qu'exécuter les ordres.
Des pointillés troublants
Si les auteurs du film estiment que les 51 condamnés, s'ils ne sont pas totalement innocents, sont les moins coupables, et qu'ils sont toujours détenus pour raison d'Etat, qui donc tira les ficelles du complot ? Les Libanais, qui avaient des comptes à régler et perdirent onze membres de leur communauté, sommairement exécutés ? L'attachée militaire américaine, exfiltrée à l'aube du 17 janvier par vol spécial et qui avait laissé sa carte de visite à Rachidi « au cas où… » ? Georges Mirindi, qui attendait l'assassin devant le « palais de marbre » et aurait dû l'aider à s'échapper s'il n'avait pas été abattu ?
Tous nient, dévient les questions trop directes. Si le film n'avance aucune réponse définitive, il propose le scénario le plus probable : les voisins rwandais, déçus par le manque de coopération de Kabila, exaspérés par l'enlisement de la « deuxième guerre » entamée en 1998, auraient décidé d'en finir, avec peut-être l'encouragement des Américains. Pour cela, ils utilisèrent des hommes venus de l'Est comme Mirindi et d'autres anciens « kadogos », ces enfants-soldats déçus par les difficultés de la vie à Kinshasa. Mirindi, qui parle beaucoup pour en dire très peu, avait miraculeusement réussi à s'échapper de prison pour rejoindre ensuite les rangs du RCD Goma, le mouvement rebelle sous la tutelle de Kigali.
Le film de Zajtman et Rabaud n'apporte aucune réponse définitive, mais entre les questions, il trace des pointillés troublants. Au téléspectateur de tracer la ligne…

samedi, janvier 14, 2012

Des centaines de Congolais ont fui vers l'Ouganda après les violences des élections contestées du 28 novembre dernier.


Dos agentes electorales recogen las papeletas de votación en un colegio electoral de Kinshasa, en la República Democrática del Congo. Efe
Depuis le mois de Décembre 2011, une centaine de réfugiés congolais traversent la frontière chaque semaine, selon l'agent des communications de la Croix-Rouge de l'Ouganda, Catherine Ntabadde, qui a souligné que hier il y avait l'entrée  d' environs113 personnes en Ouganda..
«Davantage de réfugiés fuient vers l'Ouganda à partir du 28 Novembre des élections en RDC», a déclaré Ntabadde, stipulant que ces gens sont logés dans Kisoro centre et dans le camp de réfugiés Orukiinga, tant dans le West Country .
Selon le président de district de Kisoro, Bazanye Earnest, les réfugiés fuyant les violences, réclamant que les milices attaques la population , brisant  leurs maisons et s'engagent dans des pillages et enlèvements.
«Ils nous disent qu'ils ont été intimidés par les milices qui les accusent de ne pas soutenir le président Kabila", a déclaré Bazanye, cité par journal ougandais "Daily Monitor".
Les Congolais de la Cour suprême a déclaré le vainqueur des élections à Kabila avec 48,95 pour cent des voix par rapport à 32,33 pour cent de l'adversaire Etienne Tshisekedi.
Cependant, l'Église catholique, les Etats-Unis et l'Union européenne, entre autres, ont critiqué le manque de transparence et d'irrégularités  aux élections.
Au moins 24 personnes sont mortes après la publication des résultats des dernières élections , selon le défenseur des droits humains Human Rights Watch (HRW). 

mercredi, janvier 04, 2012

La répression intensifiée après les élections en république démocratique du congo


Depuis le 12 Décembre sont interdit de communiquer les directeurs d'hôpitaux de l'identité des blessés ou morts. Une circulaire du ministre de la Santé de Victor Makwenge Kaput, avec copie au Président Joseph Kabila.
Un gestionnaire d'une organisation européenne des droits humains évalue cela comme une mesure de bâillon pour empêcher Human Rights Watch,  à terminer un rapport détaillé sur la violence au Congo pendant et après les élections.
Dans un rapport intérimaire, le groupe des droits humains, avait publié le 22Décembre, au moins 24 morts et l'arrestation de dizaines de personnes depuis le 9 Décembre dernier.
Le Congo a été «un immense camp de concentration, ont été assassinés de centaines des personnes  derrière un mur de silence», a déclaré le parti d'opposition UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), dont le leader, Etienne Tshisekedi est le vainqueur réel de l'élection du 28 Novembre . Même les cadavres sont enlevés par la police et  disparaissent sans laisser de trace.

Le différend sur les élections est susceptible de continuer, .
 de nombreux observateurs avaient constaté des irrégularités massives dans la préparation des résultats des élections présidentielles, le chef de la commission électorale Pasteur Daniel Ngoy Mulunda avait rencontré les critiques en annonçant la participation d'experts internationaux pour le compte des élections générales. Mais ces experts ne sont toujours pas là, alors que la commission électorale a publié les résultats partiels des élections legislatives.

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