dimanche, avril 30, 2006

Crise sociale En R.D.Congo...

L'instabilité politique, l'incohérence des stratégies et la mauvaise gouvernance ont influé négativement sur le bien-être des populations congolaises. Cette situation a suscité une dynamique communautaire pour les populations se prenant elles-mêmes en charge là où l'Etat a disparu. Les conséquences sociales de cette dégradation générale sont exprimées par l'Indicateur de Développement Humain qui classe la République Démocratique du Congo en 155ème place sur 173 pays. Pour répondre à l'urgence de la crise sociale et à la fragilité du secteur public, les opérateurs de coopération s'attellent à promouvoir un secteur privé productif pour appuyer la reprise de la croissance. Le dynamisme des entrepreneurs congolais a fait ses preuves : il a en effet permis le maintien d'une activité économique malgré un contexte difficile et en dehors de tout appui des pouvoirs publics.

vendredi, avril 28, 2006

L’après-élection

Comment sanctionner les prédateurs professionnels du patrimoine de l’Etat et les pick pockets attitrés du denier public ? A cette problématique, car c’en est vraiment une, aucun mécanisme n’a été trouvé. Ni par le parlement ni par le gouvernement. Ni même par le Comité international d’accompagnement de la transition (Ciat). Conséquence logique : le peuple se contente de la critique stérile des toubabs qui dénoncent la mal gouvernance chronique des animateurs des institutions mais, curieusement, sont aussitôt comme frappés d’amnésie. Comme c’est bizarre ! Il a été rapporté qu’à Lodja, un territoire forestier au Nord du Kasaï oriental, les contribuables ont intériorisé le débat. Ils viennent de décider, et le font savoir à qui de droit, que plus aucun agent percepteur d’impôts n’est autorisé à faire du porte à porte pour collecter ce à quoi le trésor public est habitué. Les citoyens de Lodja craignent que l’argent de l’impôt ne passe, sans trace, dans les poches des candidats qui se bousculent pour devenir qui député national, qui député provincial, qui gouverneur de province ou chef de secteur. Rassurez-vous ! Les Congolais de Lodja n’entrent pas en rébellion contre les pouvoirs publics. Ils se soulèvent seulement contre la boulimie des voleurs de l’argent de l’Etat. Ils sont excédés par l’impunité dans laquelle baignent les fonctionnaires et les politiciens véreux. Pour prouver leur bonne foi et témoigner de leur patriotisme, ils promettent de s’acquitter de tous les impôts et taxes dus au trésor public aussitôt que seront mis en place les animateurs issus des urnes. Il n’y a pas que Lodja qui impose la bonne gouvernance aux gouvernants de la Rdc. La coopération internationale a d’ailleurs montré la voie. En conditionnant l’ouverture de nouveaux projets, donc de nouveaux financements, à la mise sur pied des institutions de la 3ème République, les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Rdc ont inspiré plus d’un observateur. La même prudence est observée dans les milieux des affaires. Nombre de businessmen européens et asiatiques débarquent fréquemment à Kinshasa. Ils n’investissent pas tout de suite. Ils prospectent le marché et s’en retournent chez eux, attendant l’issue des élections congolaises pour se décider. C’est cet attentisme qui devrait interpeller les consciences : l’après-élection devrait être plus serein que l’avant. Cela garantirait le début de nouveaux comportements dans le chef des politiciens. Et des percepteurs d’impôts.

Présidentielles en RD Congo : Les plus riches déjà en campagne

Alors qu'on ne connaît ni la date du scrutin, initialement prévu en juin, ni celle du début de la campagne électorale, les candidats à la présidentielle en Rd Congo ont déjà commencé leur propagande. Essentiellement ceux qui ont les moyens de se déplacer et de passer dans les médias. En République démocratique du Congo, les 32 candidats à l’élection présidentielle, qui devrait se tenir d'ici fin juin, sont déjà en campagne. Pourtant, ni la date du scrutin ni celle de l'ouverture de la campagne électorale ne sont encore fixées. Depuis la publication de la liste définitive des candidats, le 15 avril, par la commission électorale indépendante (Cei), règne, en effet, une totale confusion sur la date à laquelle les candidats peuvent officiellement entrer en campagne. Selon l’article 28 de la loi électorale, celle-ci démarre 30 jours avant le scrutin et selon l'article 110 de cette même loi, 24 heures après la publication de la liste définitive des candidats… La Cei demande à la Cour suprême de justice, la plus haute instance judiciaire du pays, de trancher. Pourtant, dans les médias et sur le terrain, les présidentiables tentent déjà de convaincre les électeurs. Dans un pays grand comme quatre fois la France, quatre-vingt fois la Belgique, sans voies de communication fiables, de gros moyens sont indispensables pour les atteindre. Tous les candidats ne sont pas logés à la même enseigne. Certains disposent de fortunes confortables. Il s'agit d'une part des membres du gouvernement ou des institutions publiques au pouvoir depuis juin 2003, début de la période de transition. Dans cette catégorie se trouvent le président sortant, Joseph Kabila, et trois des quatre vice-présidents : Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa, anciens chefs des rébellions soutenues par l’Ouganda et le Rwanda, et Arthur Zahidi Ngoma, ancien rebelle reconverti en opposant politique. On y trouve d'autre part, d'anciens mobutistes qui veulent revenir aux affaires : Pierre Pay-Pay, ancien gouverneur de la Banque centrale et plusieurs fois ministre des Finances sous Mobutu, Nzanga Mobutu, le fils du défunt président, ou encore Mokonda Bonza, un de ses directeurs de cabinet… A chacun sa télé Ces candidats nantis sont déjà présents dans tous les médias où ils apparaissent distribuant des dons et haranguant les foules à travers tout le pays. Une bonne moitié des présidentiables membres du gouvernement ou issus des mouvements rebelles (Joseph Kabila, Jean-Pierre Bemba, Nzuzi wa Mbombo, Roger Lumbala) disposent d'ailleurs de leurs propres médias. Les autres ont des moyens financiers suffisants pour se faire entendre dans les autres médias privés et commerciaux. Quant à la Radiotélévision publique (Rtnc), elle est contrôlée par les tenants du pouvoir qui en profitent pour passer les messages politiques. Tous les autres présidentiables ne peuvent compter que sur les nouvelles règles édictées par la Haute autorité des médias (Ham) sur l’égal accès des partis aux médias publics et privés. La Ham fait actuellement une tournée "pédagogique" des chaînes de radios et de télévision de Kinshasa, pour rappeler à tous, leur strict respect. Mais saura-t-elle les faire respecter ? Les candidats qui ne sont pas dans les cercles du pouvoir ne peuvent, eux, compter que sur leurs propres moyens. C’est le cas d’anciens chefs de petits mouvements rebelles qui ont contrôlé de vastes territoires riches en minerais : Mbusa Nyamwisi occupait l’Extrême-Nord du Nord-Kivu, à la frontière avec l’Ouganda ; Roger Lumbala était le patron de l’une des milices tribales de l’Ituri, au Nord-Est. Ils ont alors accumulé des richesses dont ils comptent se servir pour la campagne. Beaucoup moins riches, du moins en apparence, des hommes d’Église (pasteurs, prêtres ou prophètes) croient que l'heure a sonné pour eux de présider aux destinées du pays : le pasteur Bonioma et le prophète Mukungubila se sont présentés comme indépendants tandis que l’abbé Banyingila, qui a postulé sans l'autorisation de son évêque de Kananga, au centre du pays, représente l’Alliance des paysans et écologistes. Ils ont tous réussi à payer la lourde caution de 50 000 $ U$ exigée des candidats à la présidentielle, mais ne disposent pas de grand-chose pour mener campagne. Ils sont pour l’instant mal connus de la majorité de la population, n’étant présents ni sur le terrain, ni dans les médias. C'est aussi le cas d'Antoine Gizenga du Parti lumumbiste (Palu), 78 ans, sans doute le plus vieil opposant depuis l’indépendance du pays en 1960. Ses partisans se sont cotisés pour payer la caution, peut-être le feront-ils encore pour financer la campagne électorale. Les autres candidats dont les sœurs Wivine et Marie-Thérèse N’landu, qui ont œuvré sous Mobutu, et la fille du tout premier président lors de l’indépendance, Justine Kasa-Vubu, dont personne ne connaît les moyens, restent très peu connus.

lundi, avril 24, 2006

Kinshasa 23 Avril 2006...

-- Le Parlement de la RDCongo a renvoyé dimanche la Commission électorale indépendante (CEI) à la Cour suprême de justice (CSJ) pour l'interpréter les articles 28 et 110 de la Loi électorale. Les rapporteurs de l'Assemblée nationale et du Sénat ont expliqué que les deux chambres n'étaient pas compétentes face à la confusion sur le déroulement de la campagne électorale. La CEI avait en effet introduit au Parlement une requête pour l'interprétation de ces articles qui fixent la durée de la campagne électorale, après que son rapporteur Dieudonné Minimo eut déclaré des propos causant de la confusion. La RDCongo attend cette année ses premières élections démocratiques depuis 45 ans, pour mettre fin à sa transtion commencée en juin 2003 à l'issue de plusieurs années de guerre. L'article 28 de la Loi électorale stipule que la campagne électorale est ouverte 30 jours au maximum avant la date du scrutin et s'achève 24 heures avant cette date. L'article 110 stipule que sans préjudice des dispositions de l'article 28, la campagne électorale est ouverte 24 heures après la publication de la liste définitive des candidats et prend fin 24 heures avant l'ouverture du scrutin. A cause du retard signalé dans le processus électoral en cours, le premier tour de la présidentielle ainsi que les législatives, initialement prévus pour le 18 juin prochain, ont été reportés à une date ultérieure à décider, bien que la liste définitive des candidats à la présidence de la République soit publiée par la CSJ. Fin

vendredi, avril 21, 2006

Pourquoi n'a-t-on jamais parlé de génocide en République démocratique du Congo ?

C'est la question que se pose Luc Kassenga, de Francfort en Allemagne.

Il en apprendra plus sur une guerre qui a tué 4 millions de Congolais depuis 1998.

Réalisatrice: Kathleen Royer - Texte et recherche: Dominique Fournier - Infographe: Patricia Dallaire

Gilles Gougeon

jeudi, avril 20, 2006

32 candidats pour une présidentielle (R.D.Congo)

La Commission électorale indépendante (CEI) de la République démocratique du Congo (RDC) a publié mercredi soir une liste provisoire de 32 candidats retenus pour l’élection présidentielle de 2006. Elle a invalidé 41 dossiers. Quatre femmes figurent parmi les 32 candidats retenus. Cinq se sont présentés en "candidats indépendants", parmi lesquels l’actuel chef de l’Etat Joseph Kabila. Trois vice-présidents voient leur candidature validée : Azarias Ruberwa, chef d’une ex-rébellion soutenue par le Rwanda, Jean-Pierre Bemba, chef d’une ex-rébellion soutenue par l’Ouganda, et Arthur Zahidi Ngoma, dirigeant d’un parti d’opposition. Les candidatures de plusieurs ministres, anciens rebelles et opposants ont aussi été retenues, parmi lesquelles celle du ministre de la Coopération régionale Antipas Mbusa Nyamwisi, et celle du plus vieil opposant congolais, Antoine Gizenga, président du Parti lumumbiste unifié. Nzanga Mobutu, un des fils du dictateur zaïrois, et Pierre Pay Pay, ancien gouverneur de la Banque centrale sous le régime de Mobutu, ont également été retenus. Cette liste provisoire doit être validée par la Cour suprême de Justice. Les 41 candidats invalidés l’ont tous été "pour défaut de paiement de la caution" non remboursable de 50’000 dollars exigée par la loi électorale, sauf un, dont le dossier a été déclaré irrecevable pour "défaut de production d’extrait de casier judiciaire".

Quel doit être le profil du futur président de la République Démocratique du Congo ?

Situation Les citoyens, faute de le dire à haute voix, ne cessent d'émettre des critiques négatives à l'endroit des chefs d'Etat successifs qui ont eu à gouverner la RDC. Aussi la question du profil du futur président se pose aujourd'hui. Questions clés 1. Cette question est-elle importante? 2. Quelles sont les conditions d'ordre moral et intellectuel que doit remplir tout présidentiable? 3. Que pensez-vous d'un Président miltaire?
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